La méthode est simple : à partir d’un individu donné (soi-même en général, ou bien ses enfants, un ami, un proche parent, un personnage célèbre…), il s’agit de remonter aux parents, puis aux parents de ces derniers, ainsi de suite de génération en génération. Chaque ancêtre ayant un couple de parents, et ce dédoublement évoquant l’image d’une branche, l’éventail ascendant de tous les ancêtres a généré l’image naturelle de l’arbre.
Pour reconstituer son arbre, il faut s’appuyer sur des bases solides, les sources. Le principe de base du généalogiste est que toute avancée ne devra se faire que sur preuves, et qu’on devra se garder d’accorder foi aux légendes familiales, souvent aussi pittoresques que non fondées. Seront par exemple tenus pour suspects l’oncle d’Amérique, le chevalier croisé, l’aristocrate irlandais ou la ressemblance frappante de son grand-père avec Louis VI le Gros, encore que dans ce dernier cas la filiation semble se vérifier plus souvent qu’on ne le croit…
Pourtant, c’est bien par l’oral que nous devons la plupart du temps démarrer.
Les sources orales
Il est tout d’abord indispensable d’interroger, sans pour autant les soumettre à la question, ses parents, oncles et tantes, grands-parents, mais aussi voisins ou amis âgés, afin d’en obtenir le maximum de renseignements concernant vos ascendants : prénoms, patronymes (noms de jeunes filles pour les femmes), dates et lieux de naissance, mariages, décès, mais aussi anecdotes qui donneront du corps à la trame de votre arbre.
Vous noterez soigneusement tout ce que vous diront ces premiers témoins de votre mémoire familiale, en prenant soin de toujours tout corroborer par d’autres sources. En effet, si l’homme est « un roseau pensant », il est aussi un « roseau oubliant », et sa mémoire sélective ou trompeuse, notamment sur les dates, qui seront souvent approximatives.
Les lieux, en revanche, seront plus précis, ce qui est précieux dans la mesure où, d’une part, les sources officielles que vous serez amené à consulter au début sont conservées à la mairie de la commune concernée, d’autre part les mariages sont souvent célébrés dans la commune ou la paroisse de naissance de l’épouse, qu’il est crucial de pouvoir préciser.
Trésors privés
Parallèlement à cette enquête orale, vous devrez exploiter différents documents que vous avez en votre possession, vous-même ou vos parents interrogés : les livrets de famille en priorité, livrets militaires, qui vous donneront l’état civil de vos parents, grands-parents, arrière-grands-parents, mais aussi faire-part de naissance, de mariage et de décès, correspondance officielle ou privée, actes notariés, sans oublier les diplômes, cartes électorales ou autres, certificats, décorations, photographies annotées, bref, tout ce qui pourra vous fournir des renseignements d’état civil.
A l’occasion de sorties, vous ne négligerez pas non plus de visiter les cimetières, dont les plaques tombales, outre le plaisir des yeux si elles sont en porcelaine, procurent aussi des noms et des dates. Dans le cas de villes importantes, sachez aussi que les sépultures sont enregistrées sur un fichier utile à consulter pour préciser une identité ou un lieu de décès. Le fichier du cimetière de Louyat à Limoges a notamment été informatisé, ce qui, moyennant un sourire, permet une recherche très rapide.
SOMMAIRE :
1 – Sur les traces de nos ancêtres… 2 – Premiers pas : principes de base et premières sources 3 – S’organiser : l’arbre, le fichier, la numérotation des ancêtres 4 – Trésors publics : les registres d’état civil 5 – A l’abordage de l’Ancien Régime : le cap délicat de la Révolution 6 – Les autres sources utiles 7 – Bibliographie sommaire Pour accéder à la page de votre choix, cliquez sur le numéro correspondant ci-dessous :
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