A l’abordage de l’Ancien Régime

Le cap délicat de la Révolution

Sans faillir, vous avez mené votre barque dans les documents du XXe et du XIXe siècles, évité quelques écueils, traversé victorieusement quelques grains, vu du pays, et finalement, le vent en poupe, vous abordez la période révolutionnaire.

Celle-ci se traduit souvent, en termes de documents également, sous forme de “tourmente” : les registres, auparavant tenus par les curés des paroisses, sont confiés dans un premier temps à des citoyens tout dévoués à la cause, mais parfois à peine capables d’écrire et on ressent également une impression de pagaille dans le classement des actes…

 Un calendrier républicain

Outre les difficultés de lecture dont l’expérience – ou la chance – vient à bout, vous vous retrouverez confronté à un nouveau calendrier, débutant de manière générale le 22 septembre 1793 (1er vendémiaire an II) et finissant le 31 décembre 1805 (10 nivôse an XIV).

Pendant cette douzaine d’années, le temps s’écoulait, au moins de manière officielle, selon un fonctionnement un peu différent, qu’il n’est pas nécessaire de parfaitement maîtriser puisqu’il existe des tableaux assez pratiques de correspondance entre les deux calendriers. Par ailleurs un bon logiciel de généalogie permet aussi de faire les conversions grâce à un utilitaire intégré.

 Une nouvelle organisation administrative

La Révolution est connue pour avoir engendré des simplifications et des réorganisations dans bien des domaines. C’est ainsi que les paroisses sont devenues communes, certains villages ont été distraits du territoire de l’une pour être rattachés à une autre, voisine, certaines paroisses ont été regroupées en une seule commune, puis certaines communes ont fusionné ou au contraire, se sont démembrées pour en créer d’autres… Le phénomène s’est poursuivi durant tout le XIXe siècle.

Quelques exemples :

– De nouvelles communes : celle de Bosmie a été érigée en 1793, auparavant, c’était un simple village de la paroisse d’Isle. Le village de Thiat, auparavant sur la paroisse puis commune de Darnac, devient commune en 1861. Saillat, village de Chaillac-sur-Vienne, le devient en 1928…

– Des fusions de paroisses : en 1800, celles de Chervix (hors Château) et de Château (hors Chervix) fusionnent pour devenir la commune de Château-Chervix. La même année, la paroisse de Lagudet intègre le territoire de la commune de Saint-Junien-les-Combes. Les paroisses de Combret, Aigueperse et Saint-Bonnet-la-Rivière forment dès 1806 la commune de Saint-Bonnet-Briance. La paroisse des Allois devient commune à la Révolution avant d’être réunie en 1829 à celle de La Geneytouse…

Vous pouvez retrouver la liste complète des anciennes paroisses et communes, les créations, fusions, changements de noms de communes de la Haute-Vienne, en cliquant ici.

 Les mariés de l’an VII et de l’an VIII

Un décret imposa pour l’an VII et l’an VIII (septembre 1798 à septembre 1800) la célébration des mariages – à la chaîne et par décades – au chef-lieu du canton. Rechercher un mariage à cette époque est donc simplifié, à condition de savoir quel était le chef-lieu correspondant à la commune.

SOMMAIRE :

1	–	Sur les traces de nos ancêtres…
2	–	Premiers pas : principes de base et premières sources
3	–	S’organiser : l’arbre, le fichier, la numérotation des ancêtres
4	–	Trésors publics : les registres d’état civil
5	–	A l’abordage de l’Ancien Régime : le cap délicat de la Révolution
6	–	Les autres sources utiles
7	–	Bibliographie sommaire
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