Thomas Robert Bugeaud

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LIMOGES, paroisse Saint-Pierre-du-Queyroix

« Le quinze octobre mil sept cent quatre-vingt-quatre j’ai baptisé Thomas Robert, né le même jour, fils légitime de messire Jean Ambroise BUGEAUD, chevalier seigneur de La Piconerie et de dame Françoise de SUTON de CLONARD, dame de La Piconerie, son épouse. A été parrain m(essi)re Robert de Suton, vicomte de Clonard, lieutenant des vaisseaux du Roy, chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, et marraine dame Thiomassine Marie de Sutton de Clonard, dame de Fornet. Le parrain a été représenté par Me Louis Letocq et la  marraine par d(emoise)lle Anne Peyrimony qui ont signé avec moi. » Dayma, vicaire de St-Pierre. 

Archives de Limoges, GG 34.


Thomas Robert Bugeaud

Thomas Robert BUGEAUD, marquis de La Piconnerie, duc d’Isly.

Issu d’une famille périgourdine, Bugeaud s’engagea en 1804 dans la garde impériale. Promu caporal à Austerlitz il servit ensuite comme sous-lieutenant en Prusse, lieutenant en Pologne, puis chef de bataillon en Espagne, où il s’illustre entre 1811 et 1813, finissant lieutenant-colonel après la bataille d’Ordal, en Catalogne. De retour en France il est promu colonel au 14e régiment de ligne. Sous la Restauration il se retire dans propriété de La Durantie, à Lanouaille, en Dordogne, et verse dans l’agriculture et les belles-lettres. Maire d’Excideuil de 1825 à 1830, il entre à la Chambre des Députés en 1831 avant d’être bientôt nommé maréchal de camp par Louis-Philippe. Général et député, il défend une politique conservatrice et protectionniste. Nommé gouverneur de la citadelle de Blaye, ayant sous sa garde la duchesse de Berry, il commandait en 1834 l’une des trois brigades qui réprimèrent l’insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834. A la Chambre, réélu député de la Dordogne en 1834, 1837 et 1839, il se consacra principalement aux questions agricoles, et proposa en 1840 une loi pour la création de chambres d’agricultures qui ne fut pas adoptée.

En 1836, le général Bugeaud est envoyé en Algérie pour combattre Abd-el-Kader. De retour en France il passe pour peu favorable à une extension des conquêtes françaises, néanmoins, lieutenant général depuis 1836 il fut nommé gouverneur général de l’Algérie en 1840 où il mena dès lors une lutte acharnée et une politique de la terre brûlée. Ses méthodes sont critiquées, mais en 1843 il est confirmé dans ses fonctions, fait grand-croix de la Légion d’honneur et nommé Maréchal de France, obtenant la permission d’attaquer le Maroc qui soutenait Abd-el-Kader et ses troupes. Il remporte une victoire contre les troupes marocaines le 14 août 1844 sur l’oued d’Isly, qui lui vaut le titre de Duc d’Isly. Il obtient la reddition d’Abd-el-Kader en 1847 et poursuit la colonisation algérienne.

En 1848, Louis-Philippe lui confia le haut commandement de l’armée avant de très vite l’en démettre devant l’hostilité de la garde nationale. Elu à la Constituante à l’automne, les conservateurs souhaitèrent le porter à la présidence de la nouvelle République, mais il se désista en faveur de Louis-Napoléon Bonaparte qui, élu, le nomma commandant en chef de l’armée des Alpes. Il mourut du choléra à Paris le 10 juin 1849 alors qu’il venait d’être élu à l’assemblée législative.

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Publié par AGL   @   30 octobre 2012 0 commentaires

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