Maryse Bastié

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LIMOGES

« Du premier mars mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, à deux heures du soir et reçu par nous, Paul Tarrade, adjoint du maire de la commune de Limoges, remplissant par délégation les fonctions d’officier de l’état civil.

Acte de naissance de Marie-Louise BOMBEC, enfant du sexe féminin, né chez son père, le vingt-sept février dernier à sept heures du soir, fille de Joseph BOMBEC, mouleur en fonte, âgé de trente-un ans et de Céline FILHOULAUD, son épouse, sans profession, âgée de vingt-quatre ans, domiciliés à Limoges, deuxième chemin de Beaumont, mariés en cette mairie le trois juin mil huit cent quatre-vingt-treize.

Sur la déclaration faite par le père de la nouvelle-née.

Témoins : Joseph Beumard, maçon, âgé de cinquante-sept ans, domicilié à Limoges, avenue de Toulouse 19, et Emile Lajudie, sous-chef de bureau en cette mairie, âgé de trente-sept ans, domicilié à Limoges, route d’Ambazac 36, non parents de l’enfant.

Constaté par le médecin commis à cet effet. Après lecture du présent acte les comparants ont signé avec nous. » 

A.D. Haute-Vienne, 1 Mi EC 85/4

Marie-Louise dite Maryse BOMBEC épousa en premières noces à Limoges le 11 février 1915 Baptiste Gourinchas, puis en secondes noces le 22 mai 1922 Louis Bastié.


Maryse Bastié

Maryse Bombec, en épousant son filleul de guerre, le pilote Louis Bastié, se prit de passion pour l’aviation. Après l’obtention de son brevet de pilote en 1925 et la mort de son mari dans un accident d’avion l’année suivante, elle devint monitrice de pilotage. En 1928, Drouhin lui offre le poste de premier pilote. Elle établit avec lui un premier record féminin homologué de distance (1058 kilomètres) à Treptow, en Poméranie. En 1929, elle établit deux records féminins de durée de vol : record de France (10 h 30) puis record international (26 h 44). L’année suivante ce record est dépassé par Léna Bernstein (35 h 45) mais Maryse Bastié, bien décidée à le récupérer, effectue en septembre un vol de 37 h 55, luttant contre le froid et le manque de sommeil. Elle établit ensuite un nouveau record, de distance, avec 2976 kilomètres parcourus entre Paris et Uring (URSS). Pour cet exploit elle obtient la Légion d’honneur et le Harmon Trophy américain, décerné pour la première fois à une Française. En 1936, un mois après la disparition de Mermoz, elle traverse l’Atlantique Sud, de Dakar à Natal, seule à bord d’un Caudron-Simoun.

Maryse Bastié trouva la mort, dans le cadre d’une de ses missions, mais comme passagère, dans le crash d’un Noratlas, après un meeting aérien à l’aéroport de Bron près de Lyon, le 6 juillet 1952. Elle était capitaine dans l’armée de l’air, commandeur de la Légion d’honneur, et totalisait 3000 heures de vol. Elle fut citée à l’ordre de la Nation : “Mme Maryse Bastié, aviatrice prestigieuse, a conquis une renommée mondiale en dix records éblouissants, au cours desquels, avec une maîtrise inégalable, servie par un total mépris du danger, seule à bord, elle a survolé victorieusement les montagnes et les mers (…) elle lègue à la postérité l’admirable leçon d’une victoire constante de la volonté sur la fragilité. Sa grandeur est de celles qui sont inscrites à jamais dans l’Histoire des Ailes Françaises”.

Sa tombe est l’une des plus étonnantes du cimetière du Montparnasse : un énorme bloc de pierre sur la face avant duquel est sculpté un corps de femme allongée reposant sous une immense aile d’oiseau. L’épitaphe reprend les termes de la citation à l’ordre de la Nation : “Aviatrice ayant conquis une renommée mondiale en dix records au cours desquels seule à bord elle a fait preuve d’une rare maîtrise servie par un total mépris du danger – 1930, record de durée en 37 heures 55 minutes – 1931, record de distance avec 2976 kilomètres – 1936, traversée de l’Atlantique Sud en 12 heures 5 minutes – Est tombée à Lyon le 6 juillet 1952 avec un équipage d’essais qui présentait un avion prototype – Capitaine de l’Armée de l’Air – 3000 heures de vol – Commandeur de la Légion d’Honneur à titre militaire, Maryse Bastié lègue à la postérité l’admirable leçon d’une victoire constante de la volonté sur la fragilité – Son nom restera parmi les plus grands et les plus purs de l’histoire des Ailes françaises. Citation à l’Ordre de la Nation.”

Son ascendance a été publiée dans Généalogie en Limousin n° 64, mars 2009.

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Publié par AGL   @   30 octobre 2012 0 commentaires

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