LIMOGES

« L’an mil huit cent cinquante-huit, le deux février à deux heures du soir, pardevant nous, Adrien Brousseaud, adjoint du maire de la ville de Limoges, officier de l’état civil.

A comparu Pierre François ANTOINE, commis, âgé de vingt-huit ans, demeurant rue du Collège, 5, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né chez lui le trente-un janvier à onze heures du soir, de lui comparant et de Louise Philippine MAMOUSSI son épouse, âgée de vingt ans, auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de Léonard André.

Lesquelles présentation et déclaration faites en présence de Pierre Guillaume Coudert, chef de bureau en cette mairie, âgé de vingt-neuf ans, demeurant faubourg Montmailler, et Jacques Péret, employé en cette mairie, âgé de trente-sept ans, demeurant faubourg Manigne, lesquels ainsi que le père ont signé avec nous après lecture faite. » 

A.D. Haute-Vienne, 5 Mi EC 85/233

André ANTOINE d’abord modeste employé à la Compagnie du Gaz à Paris se passionne pour le théâtre et commence à jouer en amateur. Il étudie le répertoire, rencontre auteurs, acteurs, critiques. En 1887 avec le soutien d’Emile Zola, il fonde le Théâtre-Libre de Paris qu’il dirige jusqu’en 1894. En 1897 le théâtre prend le nom d’André Antoine, qu’il porte toujours. Délaissant les auteurs à la mode, Antoine fait jouer des pièces adaptées de romans de Zola, des frères Goncourt, d’Alphonse Daudet, Balzac… et met en scène des créations originales. Il dirige le Théâtre de l’Odéon de 1906 à 1913 avant de se consacrer au cinéma, réalisant neuf films entre 1915 et 1922. Comme au théâtre, où il passe pour avoir ouvert la voie aux Copeau, Pitoeff, Jouvet, Dullin, il se révèle être un pionnier, tournant autant que possible en extérieur, faisant jouer les scènes de foules par des amateurs. Cependant il se consacre après 1922 à  la critique dramatique et à la rédaction de ses mémoires.

André Antoine mourut au Pouliguen le 19 octobre 1943, le jour même de son troisième mariage, âgé de 85 ans.

Son ascendance a été publiée dans Généalogie en Limousin n° 48, mars 2005.

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