Les archives de l’état civil

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Les sources principales

Les principales archives dites « d’état civil » sont les registres paroissiaux (jusqu’en 1792) et ceux de l’état civil proprement dit (depuis 1792). Ces derniers, tenus dans les mairies par des officiers d’état civil, servent à enregistrer naissances, mariages et décès. Dans les premiers étaient enregistrés par les curés des paroisses les baptêmes, mariages et sépultures.

Aux registres s’ajoutent depuis 1792 des tables décennales. Etablies tous les dix ans, elles répertorient en trois parties (naissances, mariages, décès), dans l’ordre alphabétique, les actes enregistrés durant la période concernée, et permettent ainsi de retrouver plus facilement un acte lorsque sa date exacte n’est pas connue. Dans un certain nombre de cas on trouve aussi des registres de bans ou publications de mariages, utiles lorsque le mariage n’a pas été contracté dans la paroisse ou commune de résidence de l’un ou l’autre époux.

Jusqu’en 1737 les registres paroissiaux n’étaient établis qu’en un seul exemplaire, il fut ensuite rendu obligatoire de les établir en deux exemplaires, dont l’un était conservé dans la paroisse et l’autre déposé au greffe du tribunal, ce qui explique que nombre de registres antérieurs à 1737 ne nous soient hélas pas parvenus. Cette disposition s’applique depuis 1792 aux registres d’état civil, les chances sont ainsi plus grandes qu’au moins l’un des deux exemplaires ait été conservé, même s’il arrive qu’il y ait des lacunes sur certaines périodes.

La tenue des registres en double est à l’origine des deux collections dites « communale » et « du greffe ». Dans la plupart des cas, la collection du greffe est conservée aux Archives départementales, la collection communale peut être encore conservée en mairie ou avoir été déposée aux Archives départementales. Dans la mesure du possible, lorsque les deux collections existent, il est toujours utile de les consulter, les mentions pour un même acte pouvant être différentes, et parfois complémentaires.

Dans le meilleur des cas les plus anciens registres conservés ne remontent guère avant la fin du XVIe siècle, il apparaît dès lors difficile de compter établir une généalogie au-delà de cette période à partir de cette seule source. On aura alors recours principalement aux archives des notaires.

Les sources complémentaires

Les registres de catholicité

Dans la continuité des anciens registres paroissiaux, des registres dits de catholicité sont établis par les paroisses indépendamment de ceux de l’état civil. Comme ces derniers ils sont tenus en double exemplaire, dont l’un est normalement conservé dans la paroisse et l’autre remis à l’évêché. Les registres de l’évêché de Limoges ont été déposés aux Archives départementales de la Haute-Vienne où ils sont conservés dans la sous-série 3 J.

Bon à savoir : le diocèse de Limoges couvrant les départements de la Haute-Vienne et de la Creuse, les registres de catholicité de ces deux départements pour la période 1792-1911 sont conservés dans le fonds diocésain déposé aux Archives départementales de la Haute-Vienne dans la sous-série 3 J. Les archives provenant des paroisses sont elles conservées dans la sous-série 30 J, on peut y trouver des registres de catholicité mais aussi les comptes et délibérations des conseils de fabrique et autres documents déposés par les curés de la Haute-Vienne.

Les registres protestants

Les Archives départementales de la Haute-Vienne conservent dans la sous-série 2 I les registres de baptêmes, mariages et sépultures du consistoire protestant de Rochechouart pour la période 1549-1791, couvrant principalement les années 1596-1670.

Comment faire une recherche ?

Ces registres ont été établis par paroisse ou par commune, une recherche par nom de famille n’est donc pas possible sans connaître au préalable la commune, la paroisse ou au minimum le secteur géographique sur lequel porter ses recherches.

Les recherches dans l’état civil

Si vous connaissez le lieu et la date exacte de l’acte recherché, il vous suffit de consulter le registre correspondant. Si vous ignorez la date exacte, mieux vaut au préalable consulter les tables décennales dans lesquelles vous pourrez repérer l’acte recherché avant de vous reporter au registre lui-même. Attention toutefois aux homonymes : il n’est pas rare de trouver dans les tables les mentions de plusieurs actes pouvant correspondre à votre recherche, pensez à les noter tous avant de poursuivre la recherche de l’acte lui-même.

Une fois l’acte trouvé, notez toutes les informations qu’il contient. Les actes d’état civil fournissent en général les indications permettant de poursuivre votre recherche : les noms et prénoms de l’individu, son âge ou la date et le lieu de sa naissance, de son mariage, de son décès, l’identité de ses parents… A ce titre les actes de mariage sont ceux à rechercher en priorité car ce sont ceux qui a priori fournissent le plus d’éléments. Hélas, plus on remonte dans le temps moins ces actes comporte de renseignements.

Les actes de mariage fournissent aussi souvent d’autres informations : qualité, profession, domicile, lieu d’origine, âge ou date de naissance, existence d’une union précédente, etc. A partir de 1850 y est également notée la passation d’un contrat notarié, sa date et le nom du notaire ayant reçu l’acte. Enfin les renseignements concernant les témoins ne sont pas à négliger. Il s’agit le plus souvent de parents ou de proches des mariés et leur présence au mariage, surtout si leur lien de parenté est indiqué, peut être un moyen de contourner l’absence éventuelle d’indications sur l’identité des parents.

Les recherches dans les registres paroissiaux

Peu à peu, vous avez pu remonter jusqu’à la création de l’état civil en 1792. Au-delà il faut avoir recours aux registres paroissiaux. Les principes de la recherche restent les mêmes mais les actes ne sont plus de même nature. On ne cherche plus des naissances mais des baptêmes, des décès mais des sépultures. Attention, selon le prêtre qui a rédigé l’acte les informations diffèrent. Un acte de baptême peut indiquer par exemple la date et le lieu de la naissance mais ce n’est pas systématique.

De nouvelles difficultés apparaissent : l’ordre chronologique n’est pas toujours respecté, les tables sont le plus souvent inexistantes, la plupart du temps les actes ne sont pas inscrits dans des registres différents en fonction du type d’acte, mais dans le même registre, de façon chronologique, enfin les renseignements contenus dans les actes sont parfois très succincts. Ainsi, il n’est pas rare, au XVIIe ou au XVIIIe siècle de trouver des actes de mariage « non filiatifs », c’est à dire ne donnant pas l’identité des parents des mariés. On aura alors recours aux autres actes : éventuels contrats de mariage, baptêmes des enfants du couple, etc. Lorsque les deux collections sont conservées (celle de la paroisse et celle du greffe), on aura aussi tout intérêt à consulter les deux, les lacunes de l’une pouvant être compensées par l’autre, et les indications portées dans les actes n’étant pas toujours notées de la même façon.

Sous l’Ancien Régime (et même parfois encore au XIXe siècle) lorsqu’il s’agit d’un remariage, l’identité des parents du veuf ou de la veuve sont souvent remplacés par celle de son précédent conjoint. Il faut alors rechercher la précédente union pour espérer trouver la mention des parents et connaître la génération précédente.

Bon à savoir : Pour la Haute-Vienne, tous les actes d’union figurant dans les registres conservés (mariages mais aussi bans, publications ou congés) ont été relevés par les AGL, sur fiches normalisées, pour l’Ancien Régime et la période révolutionnaire jusqu’en 1802. Pour la période suivante (1802-1902) les mariages ont été relevés à partir des tables décennales (qui peuvent comporter des erreurs sur le patronyme ou la date). Les premiers ont été intégrés à notre base globale, les autres à notre « base du XIXe siècle ». Consulter la page Recherches du site.

Les recherches dans les autres registres

Les recherches dans les registres de catholicité ou dans les registres protestants doivent être menées de la même façon. Il arrive que, pour un même individu, les prénoms portés dans les registres de catholicité diffèrent de ceux des actes d’état civil. Il s’agit dans ce cas le plus souvent du prénom « usuel », qui n’est pas nécessairement le prénom « officiel » inscrit à l’état civil.

Bon à savoir : Jusqu’à une période assez récente, les parrains et marraines des premiers enfants étaient le plus souvent, lorsqu’ils étaient encore en vie, leurs grands-parents, puis les oncles et tantes, les frères et soeurs des baptisés. La recherche des baptêmes peut donc être très utile pour reconstituer une filiation lorsque celle-ci n’est pas indiquée dans les actes de mariage.

Outils de recherche

Outre les tables et répertoires numériques mis à la disposition par les Archives en salle de lecture, permettant de trouver la cote du registre ou du microfilm recherché, les Amitiés Généalogiques du Limousin proposent à leurs adhérents des outils spécifiques de recherche dans les archives de l’état civil pour la Haute-Vienne. Ces tables alphabétiques facilitent grandement la recherche des actes. Elles donnent au minimum les noms et prénoms des parties, le type, le lieu et la date de l’acte, indiquent si l’acte est filiatif ou non.

Les AGL proposent ainsi plusieurs catégories de tables :

  • Tables des Mariages : relevés par paroisse de tous les actes d’union (mariages, bans, congés…)
  • Tables des Baptêmes et Sépultures : relevés exhaustifs des baptêmes et sépultures, par paroisse
  • Tables des Baptêmes, Mariages, Sépultures : tables regroupant ces trois types d’actes, par paroisse

Ces données sont, au fur et à mesure des nouveaux relevés, intégrées dans notre base globale, permettant une recherche rapide.

Tous les mariages des paroisses et communes constituant l’actuelle Haute-Vienne ont été relevés pour l’Ancien Régime. La plupart l’ont été jusqu’en 1802. Les mariages de certaines communes ont été relevés bien au-delà de cette date (Limoges jusqu’en 1856 par exemple).

Tous les actes paroissiaux ou d’état civil mentionnés dans nos tables et dans notre base globale ont fait l’objet d’un relevé systématique, disponible sous forme de fiche analytique. Les adhérents des AGL peuvent consulter en ligne les fiches déjà numérisées (mariages) et obtenir copie de fiches sur commande. Aucune copie ou transcription intégrale des actes originaux ne peut en revanche être délivrée.

Pour connaître le détail des tables disponibles, consultez notre Boutique.

Publié par AGL   @   2 mars 2012 0 commentaires

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