Oradour-sur-Vayres, tome I
Une étude de 186 pages, illustrée en noir et en couleurs,
par Mireille et Serge REJASSE, AGL, 2005.
Familles : BESSE, BIAUJOU, BOULESTEIX, CHABODIE, CHAPUT, DELABRUNIE, DELATHIERE, DUFOUR, FAURE, MANDON, REJASSE.
Robert Morange, docteur-vétérinaire et ancien maire d’Oradour-sur-Vayres, relate dans son livre « Ce pays d’où je viens…Oradour-sur-Vayres en Limousin » un tragique épisode ayant eu lieu en juillet 1944, exactement un mois et huit jours, après celui d’Oradour-sur-Glane.
Les maquisards, informés du passage d’un convoi ferroviaire allemand en direction d’Angoulême, le font dérailler avant Rochechouart. Une fusillade éclate et les allemands se replient à Oradour poursuivis par les maquisards qui reçoivent des renforts. Les combats vont durer l’après-midi du 18 juillet et la matinée du 19 juillet.
Un des chefs de groupe du maquis, persuadé que les allemands se sont réfugiés à l’intérieur de la maison Brest-Rayet, tire plusieurs fois au bazooka en direction de celle-ci. Après plusieurs essais, un des tirs pénètre par une fenêtre et la maison s’embrase rapidement. En quelques minutes, les archives qui avaient été recueillies par les notaires Etienne et Eugène Rayet vont partir en fumée… alors que les Allemands ne sont pas à l’intérieur de la maison. Ces derniers se sentant encerclés et malgré l’arrivée de renforts quittent Oradour en voiture et en camion et prennent la direction de Limoges sans que l’on sache réellement combien sont blessés ou morts.
Dans les rangs de la résistance, on dénombre neuf victimes dont seulement cinq sont identifiées. Une stèle a été érigée à Oradour, avenue du 8 mai 1945, en leur mémoire.
Pour la reconstitution des familles, ces archives notariales auraient été probablement une source d’informations très précieuse en complément des registres paroissiaux et nous aurions certainement pu lever des doutes sur certaines filiations, obtenir des renseignements plus précis sur les personnes, les villages, et peut-être aussi glaner quelques ancêtres supplémentaires. « Mais, c’est ainsi la guerre ! » écrit Robert Morange en regrettant la disparition de ces archives dépositaires de la mémoire profonde du pays. Il faut seulement souhaiter que les générations futures n’aient plus à déplorer victimes et destruction du patrimoine…
Nous vous invitons maintenant à découvrir quelques familles d’Oradour : BESSE, BIAUJOU, BOULESTEIX, BOUTINAUD, CHABODIE, CHAPUT, DELABRUNIE, DELATHIERE, DUFOUR, FAURE, MANDON, REJASSE.