En 1790, les communes remplacèrent les anciennes paroisses et furent insérées dans un nouveau maillage administratif très hiérarchisé : cantons, districts et départements.
Le département de la Haute-Vienne regroupa alors la plupart des paroisses du Haut-Limousin et de la Basse-Marche, à l’exception notamment de celles du Nontronais (rattachées à la Dordogne) et du Confolentais (rattachées à la Charente). Il fut créé aux dépens de plusieurs anciennes généralités : celles de Limoges (200 communautés qui donnèrent 191 communes), de Poitiers (31 communautés qui donnèrent 21 communes), et de Moulins (9 communautés qui donnèrent 8 communes). Les communes d’Asnières et de Luchat, rattachées d’abord à la Haute-Vienne le furent très rapidement à celui de la Vienne.
Le nouveau département fut d’abord divisé en 6 districts, 40 cantons et 242 communes :
district de Bellac | 8 cantons | 45 communes |
district du Dorat | 7 cantons | 39 communes |
district de Limoges | 6 cantons | 41 communes |
district de Saint-Junien | 6 cantons | 34 communes |
district de Saint-Léonard | 7 cantons | 45 communes |
district de Saint-Yrieix | 6 cantons | 38 communes |
Après quelques ajustements (suppressions ou réunions de communes) le nombre de cantons passa à 39 dès 1790 puis à 45 en l’an IV, pour un total de 224 communes. En 1800, le nombre de cantons fut réduit à 27.
Le département formé en 1790 comprenait 6 districts dont les chefs-lieux étaient Bellac, Le Dorat, Limoges, Saint-Junien, Saint-Léonard et Saint-Yrieix, chacun administré par un conseil et un directoire élus. Ils furent supprimés en l’an IV, tandis que les cantons étaient érigés en municipalités cantonales.
Sous le Consulat, la Loi du 28 pluviôse an VIII (7 juin 1800) créa un nouvel échelon territorial en remplacement des districts, l’arrondissement, donnant à l’administration de la France l’organisation générale qui subsiste encore. La Haute-Vienne compta 4 arrondissements : Bellac, Limoges, Rochechouart et Saint-Yrieix, tandis que le nombre de cantons était réduit de 45 à 27.
Par la suite, cette structure administrative perdura, malgré quelques modifications :
Les cantons de 1790, d’assez faible étendue, devinrent notamment sièges des justices de paix. Cette nouvelle entité administrative allait devenir l’un des nouveaux maillons d’une organisation centralisée et très hiérarchisée. Chaque chef-lieu de canton fut ainsi, au moins en théorie, siège d’une justice de paix, d’une brigade de gendarmerie, d’un bureau de poste, d’une perception, parfois d’un bureau de l’enregistrement et des domaines.
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